Mon anecdote a pour référence la guerre de Yougoslavie dans les années 90, précisément à Belgrade où ma fille Marion avait épousé un pilote de ligne serbe.
Je relève ce qui suit dans « La Française de Belgrade » : M. Vuk Draskovic, dirigeant du SPO, parti du Renouveau serbe, est le leader de l’opposition au régime communiste de M. Milosovic. Ancien journaliste, il a écrit quelques best-sellers dont « Le couteau » qui l’a rendu célèbre. Certains de ses ouvrages ont été traduits en 33 langues. Son dévouement à sa cause politique est d’autant plus méritoire qu’il aurait les moyens de quitter le pays pour vivre en paix et écrire ailleurs en toute tranquillité. Sa femme, Danica Drascovic, partage son combat.
Le 3 Juin 1993, au cours d’une manifestation particulièrement violente, Vuk, sa femme, sa belle-sœur et six membres de l’opposition ont été arrêtés et frappés. Vuk et sa femme sont à l’hôpital avant de retourner en prison pour quinze ans. 178 avocats vont les défendre. Milosevic sera obligé de les relâcher.
14 Juillet 1993 – Le frère de Vuk aurait écrit personnellement à M. Mitterrand pour lui demander de faire relaxer Vuk et sa femme.
Or, quelque temps plus tard, Madame Mitterrand est venue elle-même à Belgrade, sans doute au titre de « France-Libertés » pour intervenir en leur faveur. Dans la même journée, Danica Draskovic s’est rendue au monument français du Kalemegdan, profitant du 14 Juillet pour y déposer des fleurs et remercier la France de leur libération.
Voilà ce que j’ai recueilli sur Madame Danièle Mitterrand dans « La Française de Belgrade » qui, en ce jour de fête nationale avait fait bien chaud au cœur d’une jeune Française vivant les affres de la guerre en Serbie.
En ce jour de deuil et en dépit des années écoulées, nous avons une pensée émue pour Madame Mitterrand et prions afin qu’elle trouve auprès du Grand Architecte de l’univers la paix qu’elle souhaitait tant pour chacun de nous.